Un Nouveau Portevoix : Voix Critiques

Pourquoi ce site ? Que voulons-nous ? Quel est notre positionnement ? Quelle est notre raison d'être ?

Qu’est-ce Voix Critiques

Le site « Voix Critiques » se propose d’interpeler ceux qui nous demandent de choisir parmi quelques politiques candidats à l’élection présidentielle de 2022 en France. De haranguer ceux qui, à longueur de journée, exigent de nous réformer, de changer, de nous adapter au nouvel ordre du monde qui impose son droit comme le droit, son modèle de croissance comme l’unique modèle de développement, sa sécurité comme la liberté.

Que Constatons-nous

Depuis quelques années nous observons qu’il y a une rupture, une coupure, une désaffection entre le citoyen et le politique. La confiance est rompue. Le système institutionnel est en roue libre déconnecté des réalités et de la vie des gens. Les récentes élections départementales et régionales ne sont-elles pas assez parlantes de ce divorce ?

Nous votons sans conséquences : le référendum sur le traité constitutionnel européen fut le déclic, près de 54% d’électeurs le refusèrent, il fut quand même adopté. Et ça continue, nous votons et nos vies ne changent pas. Un candidat à la présidentielle nous dit « Mon ennemi c’est la finance », une fois élu, le reniement à sa parole est entier, total, absolu…L’abstention croît depuis 30 ans et augmente de 15 points en cinq ans, les gagnants des dernières élections célèbrent l’illusion de leur victoire et se projettent sur la prochaine échéance sans honte !

Ne comprennent-ils donc pas leur disqualification quand bien même leur élection est-elle légale ?

Ce personnel politique reste aveugle et sourd, sauf à jeter des anathèmes sur les uns et les autres, à ce qui se développe à côté de lui et sans lui : que d’assemblées, de groupes de réflexions, de coordinations, de comités autonomes, de ronds-points, de réseaux sociaux, de marches pacifiques ! Une richesse revendicatrice sans égale secoue la société. Ici contre les lois iniques (code du travail, réforme des retraites, sécurité globale…) contre les discriminations de toutes sortes, pour la régularisation des clandestins, pour l’urgence climatique, contre la politique sanitaire, contre la casse industrielle, contre la précarité généralisée de la jeunesse, contre l’affaissement culturel et bien d’autres…

Les appareils politiques traditionnels n’attirent plus personne ou si peu, ou servent de tremplin à certains pour arriver à leur fin, une place ici, un poste là, un pantouflage ailleurs…

Crise du militantisme classique d’une part, irruption de la parole politique dans la rue informelle, libre, non hiérarchisée et dynamique d’autre part….

Voix Critiques est la énième tentative d’expression politique citoyenne, appelant à revivifier la démocratie, à revoir les règles du jeu de participation à la vie démocratique, à prendre plus en considération les aspirations de ceux qui souffrent, de ceux qu’on exclut, de ceux qui sont à la marge, à promouvoir toute expérience d’émancipation… 

Que Voulons-nous

« Voix Critiques » est le lieu d’échanges de parcours de vie, d’expériences, de raisons, de passions. Nous nous enrichirons d’autant mieux que ce site est visité, lu, partagé, cité…Notre ambition est à la fois de rendre visible l’idéologie dominante dans tous ses aspects, car la marque d’une idéologie est son invisibilité, mais également de participer au bouillonnement de l’activisme citoyen qui cherche à peser sur les choix politiques d’aujourd’hui et de demain. Avec humilité et détermination. Contre le néolibéralisme, qu’il soit celui du consensus de Washington et/ou de celui de la Silicon Valley, qu’il soit de droite ou du centre, qu’il soit de la gauche verdoyante et gestionnaire ou de la gauche identitaire ! 

Ne nous assène-t-on pas suffisamment, au nom de la rationalité découlant de ces consensus– qui prend quelque fois la qualité de « bon sens » dans la bouche de plusieurs politiques sans inspiration et de connivence avec les media mainstream – que le capitalisme et le marché transcendent tout, ramènent le citoyen à un travailleur, le domaine public à l’Etat, l’Etat à un instrument de répression ?

L’usage du vocable rationalité devient alors suspect car l’idéologie néo-libérale veut faire passer sa rationalité pour La Rationalité, une façon de lui conférer une universalité qu’elle usurpe (le fameux mot d’ordre de M. Thatcher « There Is No Alternative » – TINA). Prétendant qu’elle répond aux besoins premiers des populations. Ce néo-libéralisme professe, déjà depuis tant d’années, les mêmes éléments définissant sa rationalité : la confiance globale dans le marché, la vision positive de la mondialisation, le caractère rationnel des agents, la nécessité de « l’adaptation » du travail, pour n’en citer que quelques-unes. Un acte devient alors rationnel, dans cette optique, lorsqu’il est conforme à cette logique néo-libérale du système capitaliste. A force de répéter le même refrain, cela devient des dogmes, et qu’importe la réalité : inégalités croissantes, persistance du sous-emploi, chômage massif, dégradations rapides des conditions écologiques, ralentissement de la croissance, etc….

La pensée théologique ! Une forme de despotisme économique qui s’appuie sur une crédulité publique, la croyance en la démocratie comme fiction de l’égalité entre les classes sociales.

Or l’enjeu de ce despotisme oligarchique, de cette violence économique est de rallier des populations au néolibéralisme, les empêchant de construire des coalitions sociales porteuses d’intérêts sociaux-économiques convergents (dixit Pierre Sauvêtre).

Tel est donc le projet dominant que l’on nous propose et impose depuis de nombreuses années déjà, sous plusieurs formes certes et avec de nombreux échecs.

Dans le même temps, une infrastructure économique mondiale se met en place, tourne à plein régime pour actionner et faire fonctionner ce projet bâti sur les principes, la philosophie du néolibéralisme.

L’on ne se représente pas suffisamment l’effort considérable développé pour imposer cette vision néolibérale du monde dans tous les domaines d’activité humaine.

A ce titre, le livre de Klaus Schwab et Thierry Malleret, « Covid-19 : La Grande Réinitialisation » illustre une synthèse d’une multitude de symposiums, de webinars, de rapports produits par des dirigeants de multinationales, d’entreprises, des cabinets de conseil, des universitaires, des associations, des ONG au sein du World Economic Forum de Davos (WEF). Allant de la réinitialisation technologique à la réinitialisation individuelle en passant par la réinitialisation de l’industrie et celle de l’environnement. Réinitialisation ici signifie l’ajustement du capitalisme numérique par rapport à la pandémie et au changement climatique.

C’est pourquoi nous prenons notre plume – même si c’est un clavier – et dire avec un portevoix que tout projet de société doit mettre au centre des préoccupations politiques et économiques l’humain et la nature, les relations humaines et les interactions avec notre écosystème, l’émancipation de l’Homme et la régénération de la Planète.

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